On ne peut pas éteindre ses oreilles, mais on peut les augmenter. Winnie Huang, violoniste de l’ensemble soundinitiative explique comment, en juxtaposant des pièces qui demandent un effort avec des pièces jouées plus traditionnellement, le publique devient moins passif.
Interview en anglais, traduction en français ci-dessous.
Infuse présente soundinitiative le lundi 30 avril 2018 a la Galerie Hus, 4 rue Aristide Bruant, 75018, Paris
Concert : https://www.facebook.com/events/182333535681881/
soundinitiative : http://soundinitiative.net/
(Réalisation et montage : Sarah Elzas)
Interview en anglais, traduction en français ci-dessous.
Infuse présente soundinitiative le lundi 30 avril 2018 a la Galerie Hus, 4 rue Aristide Bruant, 75018, Paris
Concert : https://www.facebook.com/events/182333535681881/
soundinitiative : http://soundinitiative.net/
(Réalisation et montage : Sarah Elzas)
traduction de l'anglais :
Nous ne voulons pas présenter un concert ou les membres du public
participent passivement, qu’ils soient présentés avec un flot
d’information. Nous voulons leur forcer a participer utilisant
beaucoup de sens, lesquels ne sont peut-être pas si engagés dans un
concert normal.
Je m’appelle Winnie Huang, et je suis violoniste d’Australie. Je joue
le violon dans l’ensemble de musique contemporaine, soundinitiative,
basée a Paris.
Dans nos concerts avec la série d’Infuse, nous avons toujours voulu
présenter des concerts qui sont plus interactifs ou qui offrent plus
d’intimité avec le public. Donc dans ce concert - le concert s’appelle
Viva – il y a une série de pièces qui sont plus normales, dans le sens
que le public écoute et regarde le concert, et participe de manière
plus passif.
Mais insérés entre ces pièces, il y a des pièces qui mettent le public
au défi de participer de façon un peu hors du commun. Alors la
deuxième pièce dans le programme s’appelle ‘ear pièce’, d’un artiste
exploratif qui s’appelle David Helbich. Je le cite ici disant : «
aucune musique ce n’est aucune musique, mais ça reste quand-même une
expérience musicale ». Donc dans cette pièce nous allons guider le
public a avoir cette expérience musical « d’aucune musique », à
travers une série de manipulations simples des oreilles avec les
mains. Ils vont couvrir certaines parties de l’oreille, ou [les
couvrir] complètement. Peut-être juste une oreille entendra, et
l’autre serait couverte. Et ceci demande au public d’écouter un peu
différemment. Et cela les rend curieux de l’état pressent, mais aussi
pour les prochaines pièces qui seraient jouées. L’idée est d’ouvrir
les oreilles d’une certaine façon, pour être plus attentif dans l’acte
de l’écoute, et ne pas juste entendre. Parce-que l’ouie n’est pas un
sens qu’on peut éteindre, vraiment. Donc, en utilisant les mains pour
la manipuler, cela change votre perspectif de ce que vous écoutez.
Après cette pièce nous introduisons une pièce qui s’appelle Schraffur,
de Fritz Hauser. Les musiciens expérimenterons pour évoluer une onde
sonore. Et cela nécessite aussi une écoute attentive. Ce serait facile
de se désengager d’un moment ou le son vous enveloppe. Mais nous avons
décidé de mettre ces deux pièces les unes a coté des autres pour
permettre cette sensation d’écoute plus vivante.
Après nous avons un contexte beaucoup plus traditionnel : un piano a
queue, et un duo violon et piano. Natura Viva con Glissandi IV, pour
piano solo, et dans la même série, mais la première, pour violon et
piano, par Franco Venturini, un des pianistes dans notre ensemble. Et
nous terminons avec Vents noroeste, par Michelle Agnes. Cette pièce
est aussi plus dans le sens d’une présentation traditionnelle d’une
pièce de musique contemporaine acoustique.
En tant que violoniste, en particulier une que se spécialise dans la
musique contemporaine, ce qui m’intéresse dans ce programme est la
possibilité de travailler avec les techniques compositonnelles de
Franco Venturini et de Michelle Agnes. Ils écrivent, et notent, touts
les deux de façon traditionnelle, ce qui est très facile pour moi a
déchiffrer. Mais les exigences des niveaux d’énergie et des types de
sons qu’ils voudraient que je rendent sont très différents.
Dans la pièce Franco Venturini, il n’utilise q'une technique : juste
le glissandi - et un peu de trille – mais surtout le glissandi. Et
l’idée est d’utiliser cette tectonique de joue de violon, avec le
piano, pour aller chercher beaucoup d’émotions et mouvements dans la
musique elle-même.
Tandis que dans la pièce de Michelle Agnes, elle a des demandes très
spécifiques de sons. Elle demande que les instruments soient étouffés,
ainsi que l’utilisation d’une sourdine en bois. Elle demande la
clarinette de produire des multiphoniques. Et idée est de créer un
espace sonore ou nous partageons les sons du vent de la mer et du
soleil, du vend nord-est, car c’est comme ça que la pièce s’appelle.
Ce n’est pas de décrire, mais de représenter émotionnellement un
moment de ce genre.
En tant qu’interprète je n’ai pas de but pour le public. Je trouve que
ce serait très exigent de ma part ! Ce que j’espère c’est qu’ils
vivent quelque chose. Peut-être avec beaucoup de joie, beaucoup
d’intérêt et de curiosité, parce-qu’ils ont vraiment aimé. Ou il y
aura un sentiment de confusion, ou de perturbation. Ils se sentirons
peut-être fatigués, car on leur a demandé de travailler leur écoute.
J’espère qu’ils sentent des choses différents, et c’est tout ce que
j’espère. De les aider a traverser une série de moments ensemble, et
pas en tant que membre passifs.
Nous ne voulons pas présenter un concert ou les membres du public
participent passivement, qu’ils soient présentés avec un flot
d’information. Nous voulons leur forcer a participer utilisant
beaucoup de sens, lesquels ne sont peut-être pas si engagés dans un
concert normal.
Je m’appelle Winnie Huang, et je suis violoniste d’Australie. Je joue
le violon dans l’ensemble de musique contemporaine, soundinitiative,
basée a Paris.
Dans nos concerts avec la série d’Infuse, nous avons toujours voulu
présenter des concerts qui sont plus interactifs ou qui offrent plus
d’intimité avec le public. Donc dans ce concert - le concert s’appelle
Viva – il y a une série de pièces qui sont plus normales, dans le sens
que le public écoute et regarde le concert, et participe de manière
plus passif.
Mais insérés entre ces pièces, il y a des pièces qui mettent le public
au défi de participer de façon un peu hors du commun. Alors la
deuxième pièce dans le programme s’appelle ‘ear pièce’, d’un artiste
exploratif qui s’appelle David Helbich. Je le cite ici disant : «
aucune musique ce n’est aucune musique, mais ça reste quand-même une
expérience musicale ». Donc dans cette pièce nous allons guider le
public a avoir cette expérience musical « d’aucune musique », à
travers une série de manipulations simples des oreilles avec les
mains. Ils vont couvrir certaines parties de l’oreille, ou [les
couvrir] complètement. Peut-être juste une oreille entendra, et
l’autre serait couverte. Et ceci demande au public d’écouter un peu
différemment. Et cela les rend curieux de l’état pressent, mais aussi
pour les prochaines pièces qui seraient jouées. L’idée est d’ouvrir
les oreilles d’une certaine façon, pour être plus attentif dans l’acte
de l’écoute, et ne pas juste entendre. Parce-que l’ouie n’est pas un
sens qu’on peut éteindre, vraiment. Donc, en utilisant les mains pour
la manipuler, cela change votre perspectif de ce que vous écoutez.
Après cette pièce nous introduisons une pièce qui s’appelle Schraffur,
de Fritz Hauser. Les musiciens expérimenterons pour évoluer une onde
sonore. Et cela nécessite aussi une écoute attentive. Ce serait facile
de se désengager d’un moment ou le son vous enveloppe. Mais nous avons
décidé de mettre ces deux pièces les unes a coté des autres pour
permettre cette sensation d’écoute plus vivante.
Après nous avons un contexte beaucoup plus traditionnel : un piano a
queue, et un duo violon et piano. Natura Viva con Glissandi IV, pour
piano solo, et dans la même série, mais la première, pour violon et
piano, par Franco Venturini, un des pianistes dans notre ensemble. Et
nous terminons avec Vents noroeste, par Michelle Agnes. Cette pièce
est aussi plus dans le sens d’une présentation traditionnelle d’une
pièce de musique contemporaine acoustique.
En tant que violoniste, en particulier une que se spécialise dans la
musique contemporaine, ce qui m’intéresse dans ce programme est la
possibilité de travailler avec les techniques compositonnelles de
Franco Venturini et de Michelle Agnes. Ils écrivent, et notent, touts
les deux de façon traditionnelle, ce qui est très facile pour moi a
déchiffrer. Mais les exigences des niveaux d’énergie et des types de
sons qu’ils voudraient que je rendent sont très différents.
Dans la pièce Franco Venturini, il n’utilise q'une technique : juste
le glissandi - et un peu de trille – mais surtout le glissandi. Et
l’idée est d’utiliser cette tectonique de joue de violon, avec le
piano, pour aller chercher beaucoup d’émotions et mouvements dans la
musique elle-même.
Tandis que dans la pièce de Michelle Agnes, elle a des demandes très
spécifiques de sons. Elle demande que les instruments soient étouffés,
ainsi que l’utilisation d’une sourdine en bois. Elle demande la
clarinette de produire des multiphoniques. Et idée est de créer un
espace sonore ou nous partageons les sons du vent de la mer et du
soleil, du vend nord-est, car c’est comme ça que la pièce s’appelle.
Ce n’est pas de décrire, mais de représenter émotionnellement un
moment de ce genre.
En tant qu’interprète je n’ai pas de but pour le public. Je trouve que
ce serait très exigent de ma part ! Ce que j’espère c’est qu’ils
vivent quelque chose. Peut-être avec beaucoup de joie, beaucoup
d’intérêt et de curiosité, parce-qu’ils ont vraiment aimé. Ou il y
aura un sentiment de confusion, ou de perturbation. Ils se sentirons
peut-être fatigués, car on leur a demandé de travailler leur écoute.
J’espère qu’ils sentent des choses différents, et c’est tout ce que
j’espère. De les aider a traverser une série de moments ensemble, et
pas en tant que membre passifs.